vendredi 29 mars 2013

The Poligamies

the poligamie:

La polygamie désigne la situation dans laquelle une personne dispose au même moment de plusieurs conjoints. Pour une femme ayant plusieurs maris on parle également de polyandrie, et pour un homme ayant plusieurs femmes, de polygynie.
Selon les démographes et les ethnologues, 80 % des sociétés connues et étudiées sont polygames « de droit » et, parmi elles, seulement 1 % polyandriques. Néanmoins, au sein des sociétés majoritairement polygyniques on constate que 60 à 80 % des foyers sont monogames « de fait » (et non « de droit »)1.
La polygamie est à distinguer des mariages de groupes, forme de polyamourimpliquant plusieurs partenaires de chaque sexe. La polygamie est à distinguer de la bigamie, situation dans laquelle une personne contracte plusieurs mariages séparément, sans avoir juridiquement obtenu la dissolution du précédent ou sans que les deux conjoints soient au courant de cette situation2.
En sciences humaines, le terme « polygamie » est souvent employé par abus de langage pour désigner la polygynie.


Polygamie dans le monde:[modifier]

De nombreux pays autorisent la polygynie3 sans néanmoins l'encourager ouvertement. C'est le cas non seulement de la totalité des pays à forte population musulmane, à l'exception de la Turquie (interdiction en 1926) et de la Tunisie (interdiction en 1957), mais également de quelques pays animistes africains. Quelques États autorisent aussi la polyandrie.
Selon Jacques Attali (Amours. Histoires des relations entre les hommes et les femmes, 2007), « la polygynie est encore autorisée - ou tolérée - aujourd'hui, dans des pays représentant près du tiers de la population de la planète. Seulement 10 % des hommes y ont plusieurs femmes, essentiellement les plus riches ».
La polygamie est une pratique mal perçue dans la civilisation occidentale au point que de nombreux États la reconnaissent comme undélit.
Cependant, on observe rapidement que le sex ratio est en faveur des hommes dans de nombreux pays ouverts à la polygamie, ce qui permet de supposer cet argument comme fallacieux.[réf. nécessaire][travail inédit ?] La polygamie est aussi critiquée dans les groupes dans lesquels elle est pratiquée4.
Il faut cependant considérer que la monogamie stricte n'existe que dans les sociétés qui, en même temps qu'interdire la polygamie, interdisent le divorce5 : en effet les sociétés qui ont opté pour la licéité du divorce ne sont pas monogames, permettant « de fait » une polygamie « sérielle » ou « successive »6.

Polygamie en Belgique:[modifier]

La polygamie est interdite en Belgique. Mais le 26 juin 2008, un arrêt de la Cour constitutionnelle interdit toute discrimination envers les enfants sur base de la polygamie. Pour la Cour, les enfants ne sont en effet « pas responsables de la situation maritale de leurs parents » mais le législateur a le loisir de « limiter le rassemblement familial » des personnes « dont le mariage est contraire à l'ordre public belge et à celui d'autres pays membres de l'Union européenne ».

Islam:[modifier]

Dans l'islam, la polygynie est licite à certaines conditions avec toutefois différentes restrictions dont le paiement de dotes, l'obligation de subvenir au besoin des épouses et enfants, et un maximum de quatre épouses simultanément. Le prophète Mahomet était polygame avec 11 ou 13 femmes cependant. La polygynie n'est pas spécifiquement encouragée et le Coran n'a fait qu'imposer des conditions supplémentaires par rapport aux pratiques antérieures. Les foyers monogyniques sont majoritaires et cette tendance s'accentue14, probablement par une lecture plus stricte du verset 4.12915 mais aussi probablement à la suite des luttes antipolygyniques menées par les associations et mouvements féministes dans les sociétés musulmanes contemporaines

Évolutions, tendance:[modifier]

Selon les données anthropologiques disponible, environ 85 % des sociétés humaines passées ont permis aux hommes d'avoir plus d'une épouse par un mariage polygame. On pourrait empiriquement penser que l'accroissement de la richesse des « élites » devraient favoriser encore plus les mariages polygames18. Or, la tendance est contraire : le mariage monogame s'est propagé à travers l'Europe, et plus récemment dans le monde, même chez les « élites », alors même que les écarts de richesse ont grandi18.
Peter Richerson et son équipe (Université UC Davis, Californie) ont utilisé les données criminologiques disponibles pour comparer sociétés polygames et monogames. Elles laissent penser que les cultures monogames connaissent moins de viol, d'enlèvement, assassinat et maltraitance d'enfants, et d'autres crimes que les sociétés polygames.
Comparativement, selon cette étude, l'institutionnalisation du mariage ou couple monogame semble apporter plus d'avantages nets pour la société. Une explication proposée par les auteurs est que dans les sociétés polygames, de nombreux hommes sont contraints au célibat et laissés pour compte, avec moins d'espoir de pouvoir vivre avec une femme. Ils seraient alors plus susceptibles de violence et de comportements asociaux18 ; Peter Richerson pose l'hypothèse que la monogamie institutionnalisée est associée à un modèle culturel mieux adapté au monde moderne, réduisant la compétition intrasexuelle chez les jeunes, et réduisant par suite le taux de criminalité (dont en termes de viol, assassinat, agression, vol et la fraude, ou de certains abus personnels) tout en diminuant les écarts d'âge entre conjoints, la fertilité, et l'inégalité des sexes et en déplaçant les efforts des hommes de la recherche d'une épouse vers plus d'investissement paternel, et une meilleure productivité économique18. Peter Richerson estime qu'en augmentant le degré de parenté au sein des ménages, la monogamie normative réduit les conflits intra-ménage, et conduisant à moins de négligence envers les enfants, moins d'abus, de mort accidentelle et d'homicide. Cette hypothèse a été testée en utilisant les lignes convergentes d'éléments de preuve de l'ensemble des sciences humaines18.


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